Histoire de la Compagnie des Machines Bull
1948-1958
la description de
cette période est encore incomplète, les archives de la Compagnie n'ayant
guère été dépouillées.
Fin 1949, Georges Vieillard négocie un accord avec la Compagnie Remington Rand héritière de Powers et de Eckert-Mauchly. Cet accord valable 10 ans est un accord de licences croisées sur les brevets. Il apporte aussi à Bull des débouchés pour certains équipements électromécaniques (interclasseuses et calculatrices C3) qui seront achetés et revendues aux États-Unis par Remington Rand. Création du laboratoire d'électronique confié à
Bruno Leclerc que viendra rejoindre Henri Feissel. Leurs premiers travaux
portent sur: En 1951, CMB conclut avec BTM, l'ancien distributeur britannique de IBM et qui a rompu avec son fournisseur, un accord pour la vente de traductrices. En 1954, la Compagnie introduit sur le Gamma 3 M,
le Programme Par Cartes (PPC). Par l'utilisation de sous-programmes, par
cartes ou affichés, il peut-être considéré comme un premier type de
logiciel . Il permet l'utilisation de programmes utilisateurs de longueur
illimitée. Les instructions sont perforées sur cartes, en code décimal codé
binaire (48 instructions par carte). En 1956, Bull introduit l'extension tambour du Gamma 3.
Dans le modèle AET (armoise extension tambour), le Gamma 3 est connecté à un
"périphérique" d'entrées/sorties : Tabulatrice ou Unité de lecture
Perforation (PRD ou ULP). Fin 1956, Bull commence à commercialiser l'"Ordonnateur" (Gamma 3 + AET, connecté à deux "périphériques" : Tabulatrice et Unité de Lecture Perforation). Le nom a été forgé en réponse à l'introduction du mot "ordinateur" promu par IBM France, et dont Bull redoutait la protection. Le 26 juin 1956, le réseau commercial France est
réorganisé: Le 16 juillet 1956 est créé un services Enquêtes économiques et études de marché, rattaché à la direction commerciale France sous la responsabilité de René Bruel. Son champ d'investigations couvre la France et l'étranger. En octobre 1956, à l'occasion du SICOB, aux Journées
commerciales réunissant à Paris les membres des services commerciaux France et
Exportation, est annoncé au réseau le projet d'un grand ensemble électronique
qui sera dit "Gamma 60" (20 fois plus puissant que le Gamma 3), et qui
constituera le haut de la gamme de Bull. Le 19 décembre 1956, la Compagnie fait
don d'un Gamma 3 à la Faculté des sciences de Paris. Le jour de
l'inauguration, elle annonce pour la première fois en public le futur lancement
du Gamma 60. Cette annonce est suivie rapidement par une conférence sur le
sujet faite aux ingénieurs SNCF, puis devant des congressistes du CAPA. On doit
considérer cette annonce comme largement prématurée, compte tenu de l'état
du projet aux Études. En 1957, après l'autorisation donnée par le Directeur
des Industries Mécaniques et Electriques "Les machines à statistiques de
type commercial, comportant le cas échéant des dispositifs calculateurs
n'étant pas susceptibles d'effectuer plus de 50.000 calculs par seconde, ne
figurent pas sur les listes de produits prohibés à destination des pays de
l'Est", Bull livre à l'Union Soviétique 1 Gamma 3 et 14 équipements
mécanographiques dont 3 P80, 3 POR, 3 Peler, 21 Pelerod MC, 7 Vin, 14 Vinod, 12
Trieuses, 5 Traductrices, 4 Interclasseuses, 8 Calculatrices , 12 Poinçonneuses
connectées, 14 Tabulatrices BS, 1 Gamma, pour une valeur de F. 430.249.530.
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